Je participe à cette sollicitation du plein par le vide, à cette multiple insinuation de la mer illimitée jusqu’au plus profond de la cité humaine, à cette matière élastique, moelleuse et vibrante qui n’est plus qu’une sensibilité à la couleur, à cette propriété qui est la sienne de décoller de toute chose sa surface, à ce regard à l’envers, à cette équivoque continuelle entre la permanence et le contingent, à cet écho minutieux par qui tout ce qui existe devient la pensée de ce qui existe.

Claudel, Paul: L’oeil écoute (1946)

  • Uploaded by
    Epprecht Daniel, Walter Alex
  • Uploaded on
    201005